Publié le 3 janvier 2023 Mis à jour le 5 juin 2023

Journée des associations

La journée des Associations a eu le lieu le 11 mai 2023. C'était un plaisir de se voir et d’échanger de manière aussi riche sur ces sujets qui nous rassemble.

 

Programme 

Matinée : 9h45-12h45 (possibilité de visio conférence)

Accueil dès 9h

DEJEUNER

Offert par la filière

Après-midi : 14h-16h30 Ateliers mise en situation

  • Les techniques de communication

C’est tout ce qui (se) passe entre « moi » et « l’autre ».

Il y a ce que je veux faire passer (informations, points de vue…) et ce que je veux garder pour moi (émotions, ressentis, secrets.). Le problème c’est qu’on s’aperçoit quotidiennement du décalage entre ce que j’imagine faire passer et ce que j’imagine être reçu. Ce décalage se vérifie par de l’incompréhension, des réactions inattendues pouvant aller jusqu’à la mise en place d’un rapport de force. Dans le cadre de vos interventions, la communication joue un rôle important en interne et en externe :

– Comment partager le projet associatif entre les membres ?

– Comment informer les personnes extérieures (personnes physiques, morales, professionnels, élus, financeurs…)

– Comment clarifier ses éléments de communications…

– Avec quoi je communique

  • La gestion des émotions.

Elle peut être vu par certain.es comme un contrôle, un filtre. Pour d’autres, elle permet de conscientiser notre vie psychique. Faire avec ou faire sans ? Des émotions nous poussent en avant : la joie, la fierté, l’espoir…D’autres nous freinent : la joie, le fierté, l’espoir…On peut les considérer « froidement » comme étant une réaction à un contexte, une situation. L’émotion peut être prévisible ou au contraire débouler et nous submerger à un moment inattendu. Les émotions sont là, s’annulent, s’amplifient, se « parlent ». Dans un cadre d’accompagnement des questions se posent. L’expression d’un émotion (la sienne et celle de son interlocuteur) peut-elle être « non-pertienente », « non professionnelle » ou au contraire constituer la base d’une relation ?- Que faire, face à une personne qui exprime intensément une émotion (pleurs, rires, signes ou malaise corporels…)- « Gérer » une émotion est-ce le bon terme ?

Compte rendu des ateliers :

Nous avons commencé par un échauffement mobilisant le corps dans l’espace, en créant des statues avec des émotions variées. Nous avons ensuite expérimenté différents modes de rencontres-salutations avec des interlocuteurs différents (patron, belle-mère, ami d’enfance etc…). Cet exercice a permis de se rendre compte que lorsque l’on communique, il y a ce qui se dit verbalement et ce qui se dit implicitement par le corps, par l’émotion (ex : ressentir qui décide du contact physique ou de la distance à tenir).

L’un des groupes a échangé et joué une scène vécue par certains participants qui était en lien avec le thème de la communication. Voici les questionnements et pistes de réflexion qui ont émergé:

La présidente reçoit un mail de la vice-présidente lui demandant un remboursement de ses frais de route pour une journée associative. Cependant il avait été décidé par le bureau qu’il ne serait pas assuré de remboursement pour les personnes habitant Paris mais uniquement pour celles de province. C’est ce que la présidente lui répond par mail. La vice-présidente lui reproche ensuite de « tout décider ». Finalement la présidente acceptera un remboursement en note de frais pour un autre motif afin de reconnaître l’engagement de la vice-présidente car elle pense que c’est ce qui découlait de sa demande initiale.

Favoriser la communication en face à face plutôt que par mail quand on sent que le sujet peut devenir conflictuel. Ainsi on peut s’assurer de mieux se comprendre par les mots mais aussi par ce que l’on voit et ce que l’on sent chez l’autre.

Il peut y avoir des enjeux de rivalité au sein de l’association. Définir les rôles et missions de chacun permet de limiter ces enjeux affectifs car ainsi le cadre posé est sécurisant et évite les débordements.

Les questions financières sont propices au conflit, d’où l’importance de passer par un tiers qu’est le trésorier et de prendre en compte aussi son avis. Il n’est pas que l’exécuteur des décisions du président. Sa responsabilité individuelle est engagé en tenant ce poste.

Les écrits signés du bureau, concernant des décisions prises collégialement, permettent de décaler de la responsabilité et de la prise de décision exclusive du président (et de se couvrir en cas de reproche). En référer au bureau (qui représente un tiers) pour prendre une décision permet d’éviter le face à face et d’être pris dans des enjeux relationnels subjectifs .

Quantifier, nommer , mettre en lumière le travail représenté par les présidents d’association et par le bureau semble nécessaire. Cela peut permettre de le valoriser avec reconnaissance et non de le vivre comme une charge, dans l’ombre, générant de la rancœur.

Le fonctionnement d’une association est-il construit sur le modèle de la famille ou sur le modèle d’une entreprise ? Les rôles et missions de chacun sont ils clairement définis et écrits ?
Les relations sont elles régies par une charge affective importante ?

En tant que président, l’investissement bénévole est très important ,« on donne le maximum », donc on peut avoir du mal à accepter les critiques. Cette position peut rendre parfois difficile l’empathie avec les personnes avec qui l’on communique (bénévole ou usager).

Comment valoriser le bénévolat ? Peut-on le dédommager ?

Le second groupe a pu mettre en scène une situation rapportée par des participants en lien avec les émotions. Voici les questionnements et pistes de réflexion qui ont pu en découler :

Une famille, les deux parents et l’enfant se présentent à une consultation avec un médecin. Il s’agit d’une consultation de transition entre la pédiatrie et l’âge adulte avec un nouveau médecin endocrinologue. A mesure de la consultation la mère sent son enfant en détresse, elle ressent de la colère vis à vis du médecin qui ne s’adresse pas à l’enfant concerné. Le ton va monter. La consultation va se terminer de manière explosive.

Jouer la situation a permis d’entendre les points de vue de chaque protagoniste.

– Le médecin s’est senti interrompu, avec l’impression de ne pas avancer et d’être remis en cause sur son savoir.
– La maman décrit une incompréhension, elle est agacée sur le fait que le médecin ne s’adresse pas à l’enfant.

– L’enfant ne s’est pas senti bien dès le début, incompréhension sur le mot « Hôpital de jour ». Il associe le mot « hôpital » avec le mot « opération ». Quand le ton de la discussion monte, il a peur.
– Le papa ne sait pas quoi faire pour calmer le jeu. Il a envie de trouver les mots pour continuer.
– L’interne se sent perplexe, il observe que chacun campe sur ses positions et voit chez l’enfant l’augmentation du stress généré par la consultation.

Comment faire avec ses émotions qui se présentent et qu’en faire ?
Les émotions sont des signaux, il est important de les nommer. Ce sont des ressentis qui ne peuvent pas être contredits par l’autre. Nommer son émotion à un effet déjà un peu apaisant et elle correspond à un besoin qu’il est intéressant d’identifier pour démêler une situation complexe.

Si nous avions rejouer la situation, il aurait été proposé à la mère de nommer son ressenti, sa « boule de colère », pour voir l’effet sur le corps médical.

Outils ressources proposé : La roue des émotions (collection Autrement dit)

Afin d’approfondir ces deux thématiques, nous vous joignons également des documents informatifs qui pourront vous aider à mieux appréhender la communication et les émotions.

Nous vous remercions tous pour votre engagement et votre confiance durant ce temps de mise en jeu de vos expériences.

Vanessa Lelièvre & Katy Ménard Pageau pour le Théâtre 3

 

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